Suzanne et la peur de vieillir seule

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Témoignage vies antérieures
Témoignage vies antérieures

L'histoire de Suzanne que je vais vous raconter illustre comment il est possible d'aller chercher dans nos vies antérieures des ressources pour mieux affronter les épreuves de notre vie actuelle.

Suzanne a 60 ans. Depuis longtemps, une angoisse l’habite : celle de vieillir seule. Son fils unique vit à l’étranger, et bien qu’elle mène une vie sociale très active, cette peur persiste. C’est ce qui l’a poussée à tenter l’expérience d’une régression dans ses vies antérieures sous hypnose. Pourtant, Suzanne ne croit pas aux vies antérieures. Elle aborde l’expérience avec curiosité, sans attente particulière.

Après une phase de mise en hypnose, des images surgissent, précises, presque tangibles. Elle se retrouve dans une autre époque, une autre vie. Son nom est Virginia. Elle est une jeune femme issue d’une famille bourgeoise, dans une ville de l'ouest américain, sans doute à la fin du XIXe siècle. Le confort et le raffinement de son milieu ne lui suffisent pas ; son cœur bat pour un colon, un jeune fermier. Par amour, elle fait un choix audacieux : quitter la ville et le luxe de son enfance pour s’installer à la ferme avec lui.

Les premières années sont heureuses. Leur amour est profond, sincère. Ils ont deux enfants, et Virginia ne regrette rien de sa décision. La vie est rude, mais emplie de sens et de joie. Jusqu’au jour où tout bascule. Son mari meurt brutalement dans un accident. Elle se retrouve seule, incapable d’entretenir la ferme. Le cœur brisé, elle doit retourner chez ses parents en ville avec ses enfants.

Les années passent. Ses enfants grandissent et, comme elle autrefois, choisissent de partir loin, chacun poursuivant sa propre route. Ses parents, vieillissants, finissent par s’éteindre, la laissant seule dans cette vaste maison bourgeoise où elle a grandi.

Suzanne se revoit vieillir en tant que Virginia, seule, sans famille, mais étrangement paisible. La solitude ne l’accable pas. Elle s’habitue à son quotidien, au passage du temps, aux petits bonheurs de la vie. Avec le temps, une profonde sérénité s’installe en elle.

Puis vient l’âge avancé, la fin de sa vie. Elle se voit, assise dans un fauteuil près d’une fenêtre, regardant le monde sans amertume. La mort approche, mais elle l’accueille sans peur, avec une acceptation totale. Elle quitte ce monde très paisiblement.

Lorsqu’elle émerge de la séance, Suzanne est très émue. Elle est très étonnée de ce qu’elle a vu et ressenti. Quelque chose en elle a changé. Le fait d’avoir profondément ressenti la sérénité de Virginia face à la vieillesse et à la mort a fait bien plus que lui montrer une autre perspective : Suzanne a intégré ce sentiment, comme un vécu réel. L’angoisse qui la tourmentait depuis longtemps a beaucoup baissé. Elle ressent maintenant au plus profond d’elle-même que la solitude n’est pas forcément synonyme de souffrance, et que la fin peut aussi être douce et paisible.